Amelia Malfait Lakhtara (°1995, Bruxelles) est créatrice de théâtre, interprète, scénographe, bricoleuse et rêveuse. Après quelques pérégrinations à Ugent en histoire, arabe et philosophie, elle trouve sa maison et sa passion dans la création théâtrale et le jeu. En 2021, elle obtient son master en Théatre et Mise en Scène au RITCS. Elle dirige également des ateliers de théâtre pour les jeunes à Bronks et, en octobre 2023, elle co-fonde le collectif CaddyForPalestine, dont la mission est d'accompagner la résistance avec du thé, du café et de l'engagement socio-artistique.
Ces dernières années, elle collabore avec Renée Goethijn, Benjamin Verdonck, K.A.K., TransfoCollect Michiel Soete, Rachid Laachir et d'autres sur des performances et des installations en tant que metteuse en scène, créatrice de théâtre, performeuse, dramaturge et conceptrice. Comme ket originaire de Bruxelles, elle tombe amoureuse du surréalisme pendant son enfance, dont elle tentera de reproduire l'atmosphère dans chacun de ses projets.
Toujours dans un esprit bricoleur, elle explore les frontières entre le théâtre et les arts visuels en construisant des installations principalement performatives, en amenant sur scène des images de rêves associatifs par des techniques de bricolage et en abordant la scénographie comme co-acteur. Depuis des années, elle est fascinée par les actions et les formes que peuvent prendre les champignons, notamment leur communication en réseau, ce qu'elle traduit de manière ludique vers sa pratique.
Outre son amour pour les champignons, elle s'intéresse à l'interprétation des rêves. Sur scène, elle cherche à donner vie à la logique du rêve. Au cours de sa formation théâtrale, elle développe une méthode basée sur les Junk Yards, des terrains de jeu conçus par Carl Theodor Sorensen en 1943. Ainsi, elle laisse les acteur·ices jouer librement avec un bric-à-brac choisi, ce qui donne lieu à une méthode de travail inspirée. Ce bric-à-brac se compose principalement de matériaux recyclés, de champignons, d'algues, de déchets et de nourriture. Ainsi, réaliser une performance à partir de ce terrain de jeu revient à réactiver ce qui est considéré comme un matériau mort.
Pour cette résidence, elle propose un projet purement visuel intitulé : IT TAKES A MUSCLE TO FALL IN LOVE (IL FAUT UN MUSCLE POUR TOMBER AMOUREUX·SE).